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L’aventure ne fait que commencer !

  • Rose
  • 1 nov. 2016
  • 4 min de lecture

Journal de bord du 18 nov. au 1 oct.

Après plusieurs jours d'inquiétudes pour nos vélos restés prisonniers entre les griffes des douaniers, de longues heures d’attentes au milieu de centaines de gens éparpillés à la DPI, des aller-retour de Santiago à Salsipuedes, des kilomètres fait à vélo, des oranges pressées à même l’arbre, des heures passés au soleil, des rires familiales, des animaux muy lindos, une vue sur la fameuse cordillère des Andes inlassable, Hans et Rose sont fin prêts à monter sur leurs vélos pour gravir monts et volcans ! Avec 20kg de bagages chacun, ils n’ont peur de rien : le vent, la pluie, les pentes robustes, les lamas, les lacs de sel… rien ne les arrêtera !

Dans deux jours, nous prendrons l’avion pour Arica avec nos bicyclettes, ensuite direction Putre en bus, une ville située à 3500 mètre de hauteur ! Nous y resterons quelques jours pour s’habituer aux hauteurs arides, puis nous pédalerons jusqu’au Lac Chungará notre point de départ pour l’aventure en « vélaudio » !!!

Pour les plus curieux, voici l’histoire en détail racontée du point de vue de Rose, bonne lecture !

Journal de bord du 18 au 29 octobre

18 oct.

Aéroport de Charleroi, 6h du matin.

Pas de charriot pour pousser nos vélos. Obligés de les trimbaler démembrés jusqu’à l’enregistrement de Ryannair. On enregistre nos bagages, on dit Hasta lavista à nos précieux vélos. Nos bagages à main en sur poids, passent inaperçus sous les yeux de l’hôtesse direction la cabine de l’avion.

Aéroport de Madrid, 8h d’attente

On s’enquiquine, inquiets de dépasser le poids exigé de nos vélos. Finalement, non seulement il n’y a pas eu de frais pour les bicyclettes, mais en plus la señorita aimable, nous fait une faveur pour tous nos bagages surdimensionnés et en surpoids. On sauve 200€, vraiment surpris et soulagé. On embarque, 14h de vol, qui passe, plutôt vite.

19 oct.

Aéroport de Santiago, les yeux dans le fond du collimateur Mais menosmal sans crampe ni crash d’avion dans la cordillère. On passe la DPI qui tamponne nos passeports, puis on récupère nos valises et nos vélos au travers d’un amas de gens résolus à récupérer leurs affaires. Pas de place pour personnes dans cette marée humaine, chacun fait sa loi et c’est avec persévérance qu’il faut s’extirper des roues piétinantes et des voyageurs impertinents.

Quelques bousculades plus loin

On rencontre la douane qui scanne nos affaires. Hans se fait interroger sur ces énormes boites que l’on transporte. Je regarde la discussion interloquée en prêtant mon oreille peu exercée à l’espagnol. J’entrevoie des bras se lever. Je voie la facture du vélo passer de mains en mains. Le passeport de Hans est coincé entre les doigts ténus du douanier. Je saisie des intonations interrogatives, des tons d’épuisements, des craquements de coup et les yeux fatigués de Hans. Enfin, je regarde impuissante les vélos s’en aller avec le gentil monsieur de la douane qui nous demande 700 000 pesos pour sortir les vélos de l’aéroport. Et pour couronner le tout, même si l’on paye cette somme démesurée (le tiers du prix du vélo !!!), les douaniers ne veulent pas nous laisser partir avec avant le lundi suivant car, comme on pouvait l’entendre autour de nous, les employés sont en grève !

On n’y croit pas encore

Démunis, on rejoint la sortie où les parents de Hans nous attendent. Galères s’en suivent où l’on fait des allers retours pour trouver une solution à ce « malentendu » auprès d’autres personnes qui travaillent pour la douane. Rien à y faire, la somme du vélo a même augmentée de 250 000 pesos. De toute manière, ils sont bloqués là tant qu’il y aura la grève. On renonce, puis on s’en va dans le fameux patelin familial Salsipuedes, mot à mot « Sors si tu peux ».

Repos obligé

On en profite pour mystifier un plan afin de récupérer la mainmise sur NOS vélos.

20 oct.

Restons tranquille

La campagne est belle, les feuilles volent au vent, l’air chaud caresse nos peaux humides. On réfléchit. On reçoit des appelles. Des gens qui peuvent nous aider à récupérer nos vélos. Ils nous conseillent. Ils nous confirment qu’il y a un droit d’entrer avec les vélos sur le territoire. On reprend espoir. Mais c’est seulement 90 jours. On rebaisse les bras. On réfléchit. On boit un thé. On profite du beau temps. On se détend. Relaxation maximale. Tout va bien se passer. Expliquer le malentendu et récupérer nos vélos avec le sourire et la bonne humeur. Ce n’est pas plus compliquer… Juste attendre et régler le problème.

23 oct.

Le fameux lundi

On retourne à Santiago. De nouveau dans le stress de la ville. On va à l’aéroport. On discute avec une dame pour avoir appui de nos droits. On retourne à la douane et on explique notre situation. On parle avec la chef qui nous donne raison. Elle prend mon passeport français et demande la résidence en France de Hans. Oui bien sur, mais il n’en a pas ! Du coup, mon vélo est exempté d’impôt et Hans doit payer seulement 300 000 pesos.

Viva la aduana !

Sans avoir prit en compte qu’il ne prenne pas la carte de crédit visa et que le guichet automatique ne me donne pas plus que 200 000 pesos, on s’en va de nouveau sans nos vélos en attendant la différence en argent comptant de ce qu’il manque.

On récupèrera nos vélos seulement à la nuit tombée, avec l’aide de Yann et de la participation financière de la Tia de Hans. Merci !

24 oct. Pris dans les obligations règlementaires du Chili

On se retrouve à la DPI avec le numéro 439 pour faire mon registro civil. Je regarde le numéro affiché « 178 ». Je n’avais jamais vu autant de gens éparpillés à atteindre hâtivement leur passage. Hans m’explique qu’il n’y avait pas autant d’immigration de son temps. Il écoute un des policiers dire que c’est comme ça tous les jours. 3h30 d’attente pour 3 minutes d’enregistrement.

On repart le soir même avec nos vélos à Salsipuedes.

Les jours suivants

Bacan

On fait quelques balades avec nos vélos. Hans enregistre le cri des poules et le chant des oiseaux. Je m’habitue à l’air de la nature, à la vue de la cordillère des Andes, aux chiens errants et à la famille nombreuse de Hans. J’apprend des mots chiliens et je hère entre les pollos et les pollitos.

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