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Journal de bord du 25/11 au 03/12

  • Rose
  • 28 déc. 2016
  • 3 min de lecture

En guise de réussite pour être parvenu à s’extirper des chemins calamiteux de miniers, nous prenons le bus qui nous offre d'aller à Copiapo situé à 600km pour moindre frais. Nous sommes accueillie chez un jeune couple avec deux jeunes garçons dans un appartement très peu typique, plutôt aisé, voir « bobo ». Bières et histoires de vies agrémentes les repas. Nous dormons dans une petite chambre avec salle de bain privée. Nous restons deux jours et trois nuits, le temps de se reposer et de visiter un peu les environs. De nouveau sur nos vélos, nous partons en route vers la côte en direction de Totoral. Nous quittons la ville avec peine de force, perdue au cours des derniers jours, puis nous décidons de faire du pouce pour éviter la route 5 et rejoindre rapidement l’intersection pour la mer. Nous pédalons avec plaisir et tranquillité sur une route asphalté et dénué de voiture, que de ravissement. La route est assez semblable jusqu’à ce que l’on arrive à Totoral, un petit village bordé d’arbre vert et d’oiseaux, un lieu de repos, serein. Petite pause avant de se motiver à rejoindre le bord du pacifique. Et nous arrivons à la nuit tombée au bord de l’eau, comme nous nous l’avions promis. Joie et bonne nuit.

Réveil matin sous un ciel gris, les vagues claquantes tracent notre chemin jusqu’à Huasco. En route nous croisons des maisons de pêcheurs fabriqués de bric et de broc sur le bord des falaises, prêt à s’effondrer à la première grande vague. On quitte la côte pour s’imbriquer dans un nouveau chemin de terre qui nous paressait plat à première vue, mais qui s’est avéré, par la suite, être parmi les pires ascendances qu’on est eu à faire.

Nous sommes pris en pouce par une famille qui nous dépose à un camping au milieu de ces vallées rocheuses où il n’y avait rien d’autre, excepté cette petite ferme familiale accueillante et chaleureuse. Jolie comme tout avec des poules, des moutons, des chèvres, des pans, des arbres, des fleurs… Bien tranquillement, nous nous endormons sous le chant des pans. Le lendemain le type de la ferme nous négocie un prix pour nous emmener au delà de cerros fastidieux. Car la route sur laquelle nous étions entrain de pédaler n’était pas une jolie route asphaltée comme indiquée sur la carte que nous avions, mais bel et bien un chemin de terre de piètre qualité agrémenté de cerros colossaux. Notre chauffeur nous dépose en haut d’un sommet où nous avons le plaisir de redescendre les mains crispées sur les freins, contrôlant toutes les petites roches qui pourraient nous faire expulser de nos vélos. Nous pédalons comme cela sur plusieurs kilomètres, ne sachant pas quand cela se finira. Il y avait un peu de désespoir dans nos morales, nous étions tannés de nous retrouver à pousser nos vélos au bout de nos forces pour avancer, nous aurions tellement aimé atteindre nos trajectoires plus facilement, en pédalant, mais le Chili ce n’est que cerros après cerros, et quand tu croies que c’est fini, il y en a encore, encore et encore. C’est ainsi que le Chili est bati et nous ne pouvons rien y faire, nous n’avons pas le pouvoir de le changer. La beauté de ce pays se régit dans ses innombrables montagnes rugissantes et nous sommes fiers de les parcourir à la force de nos mollets.

Après des heures pédalantes, une camionnette passe sur notre chemin qui s’arrête plus loin après lui avoir fait de nombreux signes. Les deux hommes s'en allaient à la Serena et nous on proposé de nous déposer à Caleta Punta choros, ville de pêcheur très touristique en été par son accès facile pour l’île en face qui abrite un parc national magnifique.

Le lendemain, nous roulons jusqu’à la ruta 5 et prenons un bus qui nous amène à la Serena où nous dormons dans le jardin d’un hôtel pour zéro frais. Nous restons deux nuits dans cette ville qui nous a paru semblable aux autres grande ville, excepté son bord de mer fort jolie...

À suivre...

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